Griotte-Chambertin 1999 et 1990 - Marchand Frères
La Griotte n'est pas le cru que je préfère à Gevrey car si j'apprécie sa maturité et sa douceur, je trouve qu'elle manque en général de densité pour égaler les Charmes du plat qui la jouxtent. Mais c'est une rareté et en boire - nous étions 4 - deux à la suite dans des grands millésimes mûrs n'arrive pas si souvent. Je n'ai pas boudé mon plaisir. Bu en premier le 99 se présentait sur une texture veloutée et des arômes très finement confits. Du taffetas en bouche avec une note de réglisse mêlée à la merise. La partie basse nord du cru est peut être la plus solaire et cela se sent. Le 90 plus droit et altier montrait encore des tanins saillants et un fruité frais et semble en avoir encore sous le pied en dépit de ses 23 printemps. Deux beaux vins, différents... Qui montrent que millésimes et vinifications surpassent souvent le caractère du climat. À méditer en ces temps Unesquesques...-))